Une nouvelle mascarade
Khénichet est un grand village situé à une vingtaine de km de Sidi Kacem. C’est le centre administratif d’une région purement agricole : on y trouve les meilleures fermes (surtout d’orangers) de la région du gharb qui reviennent à de gros bonnets résidant dans les grandes villes telles Kénitra, Rabat…Les milliers de paysans pauvres et d’ouvriers agricoles ont bâti des logement de fortune sur des terres incultes.
Il a plu pendant des semaines, les eaux de oued Sbou ont monté, ont envahi les douars…les habitants s’étaient réfugié sur des collines sans toit, sans couverture, sans nourriture…pendant ce temps on se la coule douce dans les résidences somptueuses, dans les casernes, on se déplace à Ifrane pour profiter de ses neiges…pour ceux d’en haut « tout va pour le mieu dans le meilleur des mondes » (Est-ce qu’on est pas dans le plus beau pays du monde ? au moins, c’est ce que nous disent les moyens audiovisuels officiels et nous répètent quotidiennement certains perroquets).
Glacés de froid, affamés, délaissés par l’Etat, ignorés par les forces politiques …ces citoyens sans droits de citoyenneté sont descendus au centre de Khénichet pour protester contre l’attitude de l’Etat, pour réclamer justice… et ce, le mardi 10 février 2009. En un clin œil, des camions de forces de répression surgissent (ils arrivent d’Ouazzane, de Sidi Kacem , de Had Kourt, de Souk Elarbiâ…) des gendarmes, des flics de tous poils. Ils sont là aujourd’hui alors qu’ hier, personne n’était là pour venir en aide aux victimes des inondations. La bastonnade, les arrestations « au hasard », les poursuites…
Dossiers préfabriqués, accusations sans fondement aucun….procès iniques à Sidi Kacem, condamnations à l’aveuglette (le 19 février 2009) :
- Hicham Almrani, né en 1981, chômeur, 10 mois de prison ferme
- Hassan Azzam, né en 1987, menuisier, 6 mois de prison ferme
- Idriss Chouk, né en 1975, paysan, 6 mois de prison ferme
- Idriss Chouk, né en 1975, paysan, 6 mois de prison ferme
- Ahmed Tita, né en 1972, cycliste, 6 mois de prison ferme.
- Jamal Madad, né en 1989, ouvrier agricole,3 mois de prison ferme
- Boujemaâ El ouafi, né en 191953, paysan,3 mois de prison ferme
- Majid Brizit, né en 1975, paysan, 2 mois de prison ferme
- Jawad Elmzabi, né en 1976, ouvrier agricole, 2 mois de prison ferme
- Abdelali Almasbahi, né en 1980, paysan, 2 mois de prison ferme.
Toutes ces victimes de la division de notre société en classes sociales dont les unes sont opprimées par les autres, et puis de l’injustice de l’Etat, sont condamnées à verser chacune 500 dh.
Des jeunes de moins de 18 ans sont provisoirement « en liberté » (mistarat alhifd).
D’autres citoyens « en fuite » sont recherchés par les divers services de répression.
Il est de notre devoir de dénoncer « la démission » de l’Etat face aux catastrophes naturelles (rappelons nous du tremblement de terre d’Elhouceima dont les conséquences sociales traînent encore), sa répression des citoyens qui revendiquent avec raison leurs droits, et le procès inique du 19 février 2009.
Ces travailleurs ont besoin de notre solidarité
Ali Fkir (24 février 2009)
Khénichet est un grand village situé à une vingtaine de km de Sidi Kacem. C’est le centre administratif d’une région purement agricole : on y trouve les meilleures fermes (surtout d’orangers) de la région du gharb qui reviennent à de gros bonnets résidant dans les grandes villes telles Kénitra, Rabat…Les milliers de paysans pauvres et d’ouvriers agricoles ont bâti des logement de fortune sur des terres incultes.
Il a plu pendant des semaines, les eaux de oued Sbou ont monté, ont envahi les douars…les habitants s’étaient réfugié sur des collines sans toit, sans couverture, sans nourriture…pendant ce temps on se la coule douce dans les résidences somptueuses, dans les casernes, on se déplace à Ifrane pour profiter de ses neiges…pour ceux d’en haut « tout va pour le mieu dans le meilleur des mondes » (Est-ce qu’on est pas dans le plus beau pays du monde ? au moins, c’est ce que nous disent les moyens audiovisuels officiels et nous répètent quotidiennement certains perroquets).
Glacés de froid, affamés, délaissés par l’Etat, ignorés par les forces politiques …ces citoyens sans droits de citoyenneté sont descendus au centre de Khénichet pour protester contre l’attitude de l’Etat, pour réclamer justice… et ce, le mardi 10 février 2009. En un clin œil, des camions de forces de répression surgissent (ils arrivent d’Ouazzane, de Sidi Kacem , de Had Kourt, de Souk Elarbiâ…) des gendarmes, des flics de tous poils. Ils sont là aujourd’hui alors qu’ hier, personne n’était là pour venir en aide aux victimes des inondations. La bastonnade, les arrestations « au hasard », les poursuites…
Dossiers préfabriqués, accusations sans fondement aucun….procès iniques à Sidi Kacem, condamnations à l’aveuglette (le 19 février 2009) :
- Hicham Almrani, né en 1981, chômeur, 10 mois de prison ferme
- Hassan Azzam, né en 1987, menuisier, 6 mois de prison ferme
- Idriss Chouk, né en 1975, paysan, 6 mois de prison ferme
- Idriss Chouk, né en 1975, paysan, 6 mois de prison ferme
- Ahmed Tita, né en 1972, cycliste, 6 mois de prison ferme.
- Jamal Madad, né en 1989, ouvrier agricole,3 mois de prison ferme
- Boujemaâ El ouafi, né en 191953, paysan,3 mois de prison ferme
- Majid Brizit, né en 1975, paysan, 2 mois de prison ferme
- Jawad Elmzabi, né en 1976, ouvrier agricole, 2 mois de prison ferme
- Abdelali Almasbahi, né en 1980, paysan, 2 mois de prison ferme.
Toutes ces victimes de la division de notre société en classes sociales dont les unes sont opprimées par les autres, et puis de l’injustice de l’Etat, sont condamnées à verser chacune 500 dh.
Des jeunes de moins de 18 ans sont provisoirement « en liberté » (mistarat alhifd).
D’autres citoyens « en fuite » sont recherchés par les divers services de répression.
Il est de notre devoir de dénoncer « la démission » de l’Etat face aux catastrophes naturelles (rappelons nous du tremblement de terre d’Elhouceima dont les conséquences sociales traînent encore), sa répression des citoyens qui revendiquent avec raison leurs droits, et le procès inique du 19 février 2009.
Ces travailleurs ont besoin de notre solidarité
Ali Fkir (24 février 2009)
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