A ZAHRA
Ils vous savaient torturée
Ils vous savaient mourante.
Pourtant, ils se sont tus, murés dans un silence complice et approbateur.
Et ce silence dévoila leur statut de tortionnaires.
Tortionnaires par procuration mais tortionnaires néanmoins.
Et n’auraient-ils pour noms Abbas El Fassi et tous ses ministres, ainsi que la quasi-totalité des chefs de partis politiques, et tous ceux et celles, y compris vos propres profs de fac, qui se sont tus tout au long de votre calvaire.
Quel sinistre partage de responsabilité l'histoire devra faire un jour
entre les tortionnaires silencieux aux mains si propres,
les donneurs d'ordres directs et les policiers qui se sont
acharnés sur votre corps frêle dans le sous-sol nauséabond du
commissariat de Jamâa El Fna, nouveau Derb Moulay Chrif :
« Pendant trois jours, et après vous avoir fait subir les pires tortures, on vous a dévêtue devant vos camarades, eux aussi suppliciés, et on vous a laissé gisante pendant trois longues journées, baignant dans le sang de vos menstruations ».
Face à vos tortionnaires par procuration, face à vos bourreaux, du haut de vos vingt printemps, du haut de vos principes, vous leur avez jeté à la face 45 jours d’une grève de la faim sans concession.
En acceptant de tout perdre y compris votre vie, vous avez acquis la vraie liberté privant vos tortionnaires de tout emprise sur vous.
En acceptant de mourir vous avez débusqué vos bourreaux, vous les avez mis à nu, vous avez arraché leurs masques et dévoilé leur vraie nature.
« Des petits hommes », comme les appelaient William Reich.
Que demandiez-vous Zahra ? Juste de jouir de vos droits en tant qu’être humain, en tant que prisonnière : poursuivre vos études, avoir accès à la bibliothèque , recevoir les visites de vos proches, retrouver vos camarades.
Les principes et la détermination finissent toujours par triompher de l’épée.
Et c’est ainsi que vous avez fait plier l’échine à vos tortionnaires, les revêtant du coup du linceuls de la honte, de l’opprobre, de la lâcheté, pour les clouer , à jamais, sur les pages les plus infamantes de notre l’Histoire.
Ils vous savaient torturée
Ils vous savaient mourante.
Pourtant, ils se sont tus, murés dans un silence complice et approbateur.
Et ce silence dévoila leur statut de tortionnaires.
Tortionnaires par procuration mais tortionnaires néanmoins.
Et n’auraient-ils pour noms Abbas El Fassi et tous ses ministres, ainsi que la quasi-totalité des chefs de partis politiques, et tous ceux et celles, y compris vos propres profs de fac, qui se sont tus tout au long de votre calvaire.
Quel sinistre partage de responsabilité l'histoire devra faire un jour
entre les tortionnaires silencieux aux mains si propres,
les donneurs d'ordres directs et les policiers qui se sont
acharnés sur votre corps frêle dans le sous-sol nauséabond du
commissariat de Jamâa El Fna, nouveau Derb Moulay Chrif :
« Pendant trois jours, et après vous avoir fait subir les pires tortures, on vous a dévêtue devant vos camarades, eux aussi suppliciés, et on vous a laissé gisante pendant trois longues journées, baignant dans le sang de vos menstruations ».
Face à vos tortionnaires par procuration, face à vos bourreaux, du haut de vos vingt printemps, du haut de vos principes, vous leur avez jeté à la face 45 jours d’une grève de la faim sans concession.
En acceptant de tout perdre y compris votre vie, vous avez acquis la vraie liberté privant vos tortionnaires de tout emprise sur vous.
En acceptant de mourir vous avez débusqué vos bourreaux, vous les avez mis à nu, vous avez arraché leurs masques et dévoilé leur vraie nature.
« Des petits hommes », comme les appelaient William Reich.
Que demandiez-vous Zahra ? Juste de jouir de vos droits en tant qu’être humain, en tant que prisonnière : poursuivre vos études, avoir accès à la bibliothèque , recevoir les visites de vos proches, retrouver vos camarades.
Les principes et la détermination finissent toujours par triompher de l’épée.
Et c’est ainsi que vous avez fait plier l’échine à vos tortionnaires, les revêtant du coup du linceuls de la honte, de l’opprobre, de la lâcheté, pour les clouer , à jamais, sur les pages les plus infamantes de notre l’Histoire.
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